dimanche 3 avril 2011

Les Foulards Rouges

Les Foulards Rouges, c'est un nom de domaine qui donne le ton, façon "engagé haut et fort".
On ferait presque la révolution avec un nom comme ça.
J'ai découvert ce domaine il y presque un an, chez Benoit, mon caviste de la cité médiévale Carcassonnaise.
A l'époque "la soif du mal", un blanc qui est composé à part égale de muscat, macabeu et grenache blanc, m'avait complètement fait chaviré grâce à sa fraîcheur croquante et une incroyable pureté du fruit.
Je suis passé dans le Roussillon il y a quelques jours et du coup je me suis arrêté 
à Montesquieu des Albères.Il faut vraiment téléphoner pour trouver le domaine car les clients de Jean-Francois Nicq n'étant pas du "pays" jusqu'à présent, aucun panneau ne l'indique.
C'est avec son épouse que j'ai effectué un petit tour des différentes cuvées, que le vigneron "affiche" quasiment tout le temps sans SO2.
Aux vues de ce que j'ai dégusté , je n'ai aucun doute car les vins sont sans concession , natures et pures avec sur les rouges des volatiles qui demandent un peu d'air pour laisser la place à de beaux fruits juteux.
J'ai ouvert il y a quelques jours "La soif du mal" en blanc sur 2010, un vin légèrement trouble qu'un léger perlant protège du mal justement.(ah , ah ,ah ...).
Au départ , à part le cidre, ça ne sent rien et en bouche c'est complètement fermé.
Du coup Marie-Laure (mon épouse) m'envoie un regard perçant qui précède un : 
"c'est quoi , ça ?"
Je reprend tout de suite son verre, le mien et la bouteille et je mets le tout dans une carafe (enfin, juste le vin parce que le reste ça ne rentre pas).
2 heures plus tard, je reverse un peu de vin dans mon verre et j'ai un superbe raisin qui arrive à me faire dire : 
"putain qu'c'est beau ça !!!"
Le nez est très vite dominé par une poire d'une telle pureté que j'ose a peine décrire 
les courbes d'une femme qui me viennent à l'esprit...
un léger vent caresse sa peau en la frollant...
La frangipane passe par moment et si je pense que j'ai aussi du chocolat.


En bouche, enfin je ne parlerai pas de bouche sur ce vin qui n'en est pas un, tellement sur ma langue j'ai encore ce vent qui passe et une rivière qui coule , me submerge , je l'entends maintenant ...
La bouche donc est légèrement citronnée, salivante et une belle rétro sur l'acidité qui traine en longueur, tout en touchée.
En me resservant, le vin m'a tellement envahi que j'ai envie de me baigner dans mon verre qui malheureusement est trop petit...
le lendemain le vin est encore plus "aérien".
Un très beau vin qui m'a inspiré grâce à sa profondeur et le faite qu'en bouche ce ne soit pas un vin 
mais plutôt un moment de légèreté avec quelque chose d'indéfinissable....d'une pureté rare.



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